
Je suis dans le tourisme depuis plus de 20 ans, j'ai créé avec Angélique, mon épouse, le Zoo de Guadeloupe au Parc des Mamelles, avec plus de 80 espèces, et depuis l'année dernière, j'ai repris la gestion du Jardin de Valombreuse qui compte plus de 1000 espèces botaniques. Ces sites sont ouverts toute l'année et accueillent des touristes du monde entier mais sont aussi très appréciés par les familles guadeloupéennes. .
Les sites sont en plein air ; mon métier est de préserver la biodiversité locale en y mettant des outils pédagogiques, de la passion tout en surprenant les visiteurs ; il s'agit de les amener dans les lieux inaccessibles habituellement.
1/ Comment avez-vous vécu le confinement ?
Le confinent a été pour moi, une période inédite et troublante. J’ai la chance de travailler avec la faune et la flore qui, déjà, ne connaissent pas les jours fériés, alors le confinement, imaginez. Nos sites ne sont jamais fermés, on nourrit les animaux plusieurs fois par jour. Et il en va de même pour le Jardin de Valombreuse qui, lors du déclenchement du confinement, était en pleine rénovation.
Ainsi, c’est en naviguant à vue et en faisant preuve d’agilité et d’ingéniosité que j’ai pû concevoir avec mes équipes de nouvelles solutions, de nouvelles méthodes de travail, pour que les activités indispensables continuent de tourner et ce dans le respect des règles sanitaires.
C’est donc avec un sentiment partagé que nous avons vécu la fin du confinement, entre le souvenir d’une période stressante et incertaine et la fierté d’y être parvenu en équipe.
2/ Comment avez-vous réagi pendant cette période ? Qu'avez-vous mis en place ?
L’important pour moi, c'était de préserver tous les emplois, sans fragiliser la structure financière des entreprises.
Il était primordial de mettre en place les gestes barrières pour permettre aux équipes de travailler en toute sécurité. Nous les avons très tôt équipés de masques, de gel et des visières, et avons mis en place des roulements.
Il était en effet très important de constituer deux équipes distinctes qui n’étaient pas en contact et qui travaillaient à tour de rôle. Nous avons évité le risque de contamination généralisée des équipes.
Nous avons beaucoup communiqué avec nos confrères, chefs d’entreprises locaux afin de partager les bonnes pratiques.
3/ Depuis le déconfinement, vos clients sont-ils revenus notamment en juillet-août ? Quelle est la première action que vous avez réalisée ?
Après le déconfinement nos visiteurs sont revenus avec l'envie de redécouvrir leur patrimoine et de soutenir les entreprises locales. Nous avons offert l’entrée gratuite à tous les enfants dont l'anniversaire est tombé pendant le confinement.
4/ Qu'est-ce que cette crise vous a appris sur votre entreprise et sur vous-même ? Vos perspectives pour la fin d'année ?
Cette épreuve nous a rappelé l’importance de la solidarité entre professionnels du tourisme sans oublier les commerçants. J’ai participé avec mes confrères à tous les combats visant à relancer l’économie de l’archipel.
Je crois foncièrement au potentiel et à l’attractivité de la destination Guadeloupe.
La fréquentation des premiers jours des vacances de la Toussaint n'a été pas bonne mais nous comptons surtout sur notre clientèle locale en espérant qu'elle viendra découvrir les nouveautés que nous avons préparées ces derniers jours.